domingo, 24 de setembro de 2017

Ravel

La Grande Guerre de Maurice Ravel: des pédales du piano de l'appartement de l'avenue Carnot à celles d'un camion de la Voie Sacrée

"Je ne risque rien ici [Bar-le-Duc]; mais c'est déjà la vie du front. Malgré qu'on en soit loin, on le sent tout près. Tout vous le rappelle. Les aéros vont là-bas ; les convois chargés de soldats vont là-bas. A chaque tournant de route, c'est la même indication : V... [Verdun] et une flèche." (Lettre de Maurice Ravel à Jacques Durand du 19 mars 1916)

I) Ne pas faire son devoir de citoyen, une pensée insupportable à Maurice Ravel

Le 2 août 1914 met un terme à la Belle Epoque mais aussi, selon ses dires, à la plus agréable période de la vie de Maurice Ravel. L'éclatement de la Grande Guerre surprend Maurice Ravel (1875-1937) alors qu'il est déjà un compositeur internationalement reconnu. Agé de 39 ans, l'artiste occupe un appartement parisien de la chic avenue Carnot, à proximité immédiate de la place de l'Etoile.

Ses journées de travail sont consacrées à l'élaboration de l'œuvre Trio en la mineur. Il n'est pas sujet à la mobilisation ayant déjà été exempté de service militaire pour raison de santé. Pourtant, le citoyen ne souhaite pas être tenu à l'écart d'un événement décisif pour l'avenir de son pays.

Attiré par les plus légers que l'air, dont le service est d'ailleurs moins pénible physiquement que celui de fantassin, il tente de s'engager dans les rangs de l'aviation. Se rendant à Bayonne, non loin de sa ville natale de Ciboure, il est réformé en raison de son poids trop léger de 2 kilos.

L'homme ne perd pas espoir et il multiplie pendant des mois les démarches administratives. Finalement, le 10 mars 1915, il est reconnu apte au service auxiliaire.

A noter que Maurice Ravel, malgré son patriotisme, ne tombe pas dans un nationalisme outrancier. Dans une lettre du 7 juin 1916, il justifie son refus d'adhérer à la Ligue nationale de la défense de la musique française: "Je ne crois pas que 'pour la sauvegarde de notre patrimoine artistique national' il faille 'interdire d'exécuter publiquement en France des œuvres allemandes et autrichiennes contemporaines non tombées dans le domaine public'. [...] Il m'importe peu que M. Schönberg, par exemple, soit de nationalité autrichienne. Il n'en est pas moins un musicien de haute valeur, dont les recherches pleine d'intérêt ont eu une influence heureuse sur certains compositeurs alliés, et jusque chez nous."

II) Les péripéties du "pilote" Ravel

Affecté dans les services automobiles, Ravel reste loin du front, en région parisienne, pour se former à l'art de la conduite. Après ce temps d'apprentissage et le passage par divers parcs automobiles, il gagne l'est de la France, le 10 mars 1916. Le 12 mars, il rejoint sa première affectation: la section T.M. 171 cantonnée à Bar-le-Duc.

Il se met au volant d'un camion de 2 tonnes 500, de marque Ariès (marque de voitures et de camions crée par le baron Charles PETIET, ayant pour emblème le bélier). Rapidement ce premier véhicule est hors service, et dès le 24 mars 1916 il s'assied au siège conducteur d'une camionnette Panhard avec laquelle il rayonne à 25 kilomètres autour de Bar-le-Duc. Il fait connaissance avec le quotidien parfois pénible de "routier": crevaison, conduite dans un état d'épuisement avancé, froid, accident...

Le 13 avril 1916, Maurice Ravel est versé dans une unité plus proche du front, l'ambulance 13. L'homme est animé du désir de connaître la vraie guerre, celle des tranchées. Cette mutation le réjouit, même si elle ne dépasse pas une dizaine de jours. A cette occasion, hébergé dans un château, il se remet à la musique avec le piano de la demeure.

Entre le 5 et le 13 mai 1916, rattaché au parc de réparation du 75, Maurice Ravel vit l'une de ses aventures les plus marquantes de la guerre. Tombé en panne avec sa camionnette Adélaïde, apparemment dans la forêt de Marre, Maurice Ravel attend de longues journées la venue d'une équipe de dépannage. Bien que ne manquant de rien du fait de la présence à proximité des cuisines d'un campement de camions, il mène l'existence de ce qu'il nomme lui-même dans ses lettres: "un Robinson plus moderne".

Pendant trois mois, Maurice Ravel séjourne à Chamouilley (Haute-Marne), dans l'attente de la réparation de sa camionnette. Une permission à Paris en août lui permet de rompre avec la pesante inactivité.

En septembre 1916, après une véritable bataille administrative, Maurice Ravel obtient une affectation à Châlons-sur-Marne, où plusieurs de ses amis attendent avec impatience son arrivée.

III) Maurice Ravel rattrapé par ses ennuis de santé

Malgré toute sa volonté morale, Maurice Ravel est bien obligé de se ranger à l'avis de l'autorité militaire et d'admettre que la vie de poilu n'est pas faite pour sa frêle constitution. Subissant une visite médicale, une légère hypertrophie du cœur lui est diagnostiquée. Lors de son séjour à Châlons, conséquence d'une dysenterie, il est opéré et hospitalisé du 30 septembre au 18 octobre 1916. Il poursuit sa convalescence à Paris jusqu'en février 1917, date à laquelle il retrouve la SP9 à Châlons.

Le 5 janvier 1917, sa mère décède. La douleur de cette épreuve ne s'effacera jamais du cœur de Maurice Ravel et sa vie ne sera plus jamais la même. En mars 1917, il est muté à Versailles avant d'être réformé le 1er juin 1917, mettant un terme à sa carrière militaire.

IV) Influence de la Grande Guerre sur l'œuvre du compositeur

Même si la Grande Guerre du soldat Ravel n'a duré que quelques mois, ses lettres traduisent le traumatisme provoqué par la guerre sur l'homme et, par ricochet, son œuvre devait forcément s'en ressentir. Pourtant, aucune référence explicite n'est décelable dans ses travaux musicaux de 1918 à 1937. Certains ont voulu voir dans le Boléro le rythme des camions de la Voie Sacrée circulant toutes les 14 secondes. L'anecdote est certes belle mais rien ne permet, dans l'état actuel des connaissances, de l'authentifier comme véridique. Pour aborder l'expérience de Maurice Ravel dans la Grande Guerre, les spécialistes préfèrent évoquer sa dernière composition pour piano seul, Frontispice, créée en 1918 et qui se joue à cinq mains!


Fonte:
http://www.verdun-meuse.fr/index.php?qs=fr/ressources/la-grande-guerre-de-maurice-ravel

Mais:
A Guide to Research
http://en.wikipedia.org/wiki/Piano_Concerto_for_the_Left_Hand_(Ravel)
http://vimeo.com/6457115

domingo, 17 de setembro de 2017

Passchendaele

Passchendaele 1917: Matanza en el lodo

El plan del mariscal sir Douglas Haig para el ataque británico en Flandes consistía en quebrar la línea alemana desde el saliente de Ypres y luego rodear el flanco derecho alemán establecido en la costa del mar del Norte. No lo disuadieron de esta estrategia las pérdidas terribles de la batalla del Somme en 1916 ni las dudas expuestas en cuanto al planteamiento por el equipo de información militar ni sus compañeros comandantes. Pétain pensaba que el ataque de Haig hacia Ostende fracasaría con seguridad, Foch lo describía como "fútil" y "fantástico".

Tampoco frenó a Haig el que los submarinos alemanes operasen principalmente a partir de sus puertos nacionales, es decir que aún tomando Zeebrugge y Ostende persistiría el peligro del submarino.

Había otras objeciones al plan; la tierra cercana a la desembocadura del Ijser, inundada por los belgas en 1914, proporcionaba una excelente barrera defensiva a la derecha de las formaciones alemanas. Por otra parte el ejército francés estaba todavía convaleciente de los motines y existía el problema inevitable del barro en un terreno dependiente del drenaje artificial. Pero, en su euforia, Haig se había convencido de que podía derrotar a Alemania sólo con la BEF antes de que llegaran los norteamericanos a robarle la gloria.

La ofensiva fue lanzada al norte de Messines, sobre un frente de 30 Km, entre Warnenton y Dixmude, el 31 de julio de 1917. La carnicería de Passendaele - conocida también como tercera batalla de Ypres - acababa de comenzar.

Era esencial un avance rápido, pues los registros metereológicos señalaban que en el mejor de los casos sólo se podían contar, en esa época del año, con un periodo de tres semanas sin lluvia. Llegado el momento habría lluvia temprana y continuada.

El bombardeo preliminar fue el más pesado montado hasta la fecha: durante dos semanas, 3100 cañones unos 41 millones de proyectiles. Sin embargo esto sólo sirvió para convertir el suelo anegado, cuyos sistemas de drenaje habían quedado destruidos por años de fuego artillero, en un amplio pantano con cráteres llenos de agua, a través del cual se suponía que habían de avanzar los británicos.

La ofensiva fue lanzada al norte de Messines, sobre un frente de 30 Km, entre Warnenton y Dixmude, el 31 de julio de 1917. La carnicería de Passendaele - conocida también como tercera batalla de Ypres - acababa de comenzar.

Era esencial un avance rápido, pues los registros metereológicos señalaban que en el mejor de los casos sólo se podían contar, en esa época del año, con un periodo de tres semanas sin lluvia. Llegado el momento habría lluvia temprana y continuada.

El bombardeo preliminar fue el más pesado montado hasta la fecha: durante dos semanas, 3100 cañones unos 41 millones de proyectiles. Sin embargo esto sólo sirvió para convertir el suelo anegado, cuyos sistemas de drenaje habían quedado destruidos por años de fuego artillero, en un amplio pantano con cráteres llenos de agua, a través del cual se suponía que habían de avanzar los británicos.

A las 03:50 horas del primer día del ataque, 12 divisiones de infantería avanzaron en medio de una espesa niebla. Pronto se hizo evidente que la ofensiva no se ajustaba al plan previsto. En el flanco izquierdo, tres sierras al norte de Ypres - Bixschoote, St Julien y Pilcken - fueron tomadas luego de avanzar unos 3 Km; pero a la derecha, el golpe al sudeste de Ypres, hacia la carretera Ypres-Menen fue detenido a poca distancia de su objetivo.

La lluvia incesante hizo imposible cualquier avance más, no sólo para los infantes, que se hundían en el barro hasta las caderas, sino también para los nuevos tanques dispuestos para aprovechar la penetración. Gough, hasta entonces un firme partidario del ataque, se manifestó incómodo a Haig, pero el comandante en jefe confiaba ciegamente en un triunfo. El mismo Haig reconoció que "el profundo suelo arcilloso, se convirtió en una sucesión de grandes lagunas fangosas. Los valles de las corriente en riada se transformaron pronto en largas tiras de barro, intransitable salvo por unas pocas pistas bien definidas, que pasaron a ser los blancos favoritos de la artillería enemiga. Dejar estas pistas, no obstante, era arriesgarse a morir ahogado y , en el curso de los combates siguientes, en varias ocasiones se perdieron así tanto hombres como animales de carga."

Los alemanes tampoco estaban en mejores condiciones, tal y como describió un observador: "El sufrimiento de todos los soldados alemanes, arrebujados juntos en lugares expuestos, ha de ser una de las peores agonías de la humanidad, hechos pedazos por tempestades de granadas y empujados adelante por contraataques que saben que serán mortales para ellos."

La lluvia era tan densa y continua, sin embargo, que pasaron otras dos semanas antes de que se pudiera organizar un segundo golpe. El 16 de agosto el V Ejército de Gough asaltó la línea Gheluvelt-Langemarck, desde la carretera Ypres-Menen al noroeste. Se repitió el esquema de la primera ofensiva: el ala izquierda avanzó cierta distancia más allá del arroyuelo Steenbeck y de Lagenmarck, en la derecha el avance fue detenido de nuevo antes de que se pudiera consolidar cualquier posición definitiva o capturar un número significativo de alemanes.

La moral aliada comenzó a deteriorarse, como apuntó Lidell Hart: "Los hombres sentían que la hábil resitencia del enemigo y el barro eran la única explicación a su inútil sacrificio." Cada vez había más malestar y amargura con el Alto Mando, de manera que Haig extendió el frente del II Ejército al norte, para incluir el esencial sector de la carretera de Menen, dando así a Plumer el objetivo principal: la meseta de Gheluvelt al este de Ypres. Plumer decidió tomar la meseta en cuatro fases; optó por concentrar sus esfuerzos en cada, dedicándose a objetivos limitados con fuerte apoyo artillero. Esta táctica permitiría a su ejército repeler los contraataques que sin duda se producirian.

A pesar de persistir la niebla espesa, el ataque inicial de Plumer se lanzó a las 05:40 horas del 20 de septiembre. Cuatro divisiones, dos de ellas australianas, avanzaron sobre un frente limitado de unos 4,5 Km, con 1300 cañones concentrados a lo largo de la línea entre Klein, Zillebeke y Westhoek.

Los hombres del II Ejército, empujando a ambos lados de la carretera de Menen, hicieron avances significativos: en 45 minutos se habían alcanzado los primeros objetivos. A mediodía la 23th División North of England estaba a sólo 1 Km de Gheluvelt, mientras que al norte de la carretera habían sido tomadas Nonne Bosschen, Black Watch Corner, Veldhoek y la mitad de Polygon Wood, Más al norte, las fuerzas del V Ejército habían avanzado sobre la línea férrea Ypres-Roulers hasta un punto justo delante de Zonnebeke.

Todos los objetivos habían sido alcanzados y los contraataques rechazados. La línea aliada se había adelantado una media de 825 metros.El extremo sur de la sierra de Passendaele, de la que dependía la seguridad de los alemanes, había sido tomado, aunque los británicos no lo habrían logrado aún en la parte norte.

La segunda parte del ataque tuvo lugar el 26 de septiembre, un día de tiempo insólitamente bueno, aunque el suelo revuelto y destrozado seguía siendo intransitable y traicionero. La infantería avanzó al salir el sol y los australianos pronto hubieron capturado lo que faltaba por tomar de Polygon Wood. Siguieron contraataques alemanes y más lluvia torrencial. El 4 de octubre volvieron a atacar, esta vez con 12 divisiones sobre un frente de 13 Km. Se ganó la sierra principal, al este de Ypres, de Gheluvelt a Broodseine.

A pesar de estos éxitos limitados y sumamente costosos, la situación estratégica aliada podía ser considerada ahora como un fuerte e innegable fracaso. Diez semanas de combate habían permitido lo que Haig había calculado que costaría dos días. El invierno se acercaba y no estaban consolidados los principales objetivos británicos detrás de la sierra de Passendaele. Ya no había posibilidad para una operación definitiva en Flandes, y menos aún de capturar Zeebrugge u Ostende.

Sin embargo Haig, todavía irresponsablemente optimista, decidió seguir adelante. El 8 de octubre se lanzó una nueva ofensiva en un frente de 13 Km que se extendía desde Veldhoek en el norte hasta Broodseine en el sur. El resultado fue el mismo: grandes pérdidas de hombres, atrapados en los lodos y poco terreno ganado. No obstante, y de nuevo a pesar de la lluvia incesante el estúpido Haig ordenó un nuevo ataque contra la sierra de Passendaele. Una vez más el resultado era seguro con las tropas atacantes de regreso casi en su línea de partida.

Haig no se dió por vencido y ordenó de nuevo atacar las tierras altas alrededor de la sierra de Passendaele el día 22 de octubre. En el ataque participó el I Ejército francés y el V británico, el día 26 atacó el III Ejército y se reintentó el 30 de octubre con los mismos resultados. El ya intolerable sufrimiento de los soldados aliados quedó ahora exacerbado por el mayor uso del gas mostaza por parte de los alemanes.

El 2 de noviembre, un avance inesperado de la 1ª y 2ª Divisiones Canadienses aseguró finalmente la toma del terreno elevado en el que se erguían las ruinas del destruido pueblo de Passendaele, Haig al fin estaba satisfecho. El saliente de Ypres, donde los aliados habían sido desde 1914 blancos de primera para los cañones alemanes, había sido rectificado, dejando sólo un pequeño saliente alrededor del propio Passendaele. Pero no se había tomado Zeebrugge ni Ostende, ni rechazado al enemigo. Menos aún se había ganado la guerra.

Para los aliados fue una victoria pírrica con 250 000 bajas, casi 90 000 de las cuales se informaron como "desaparecidos"; casi la mitad de esta última cifra - poco más de 40 000 - no fueron encontrados nunca. La mayoría se había ahogado y había quedado enterrada en el barro: todavía hoy, más de 90 años después, los agricultores desentierran huesos al arar la tierra. Las bajas alemanas, aunque no registradas en cifras concretas, han sido descritas en la historia oficial como "excesivas".


Fonte:
http://battlefieldspain.blogspot.com.br/2008/09/passchendaele-1917-matanza-en-el-lodo.html

Mais:
http://www.youtube.com/playlist?list=PLrWPsj6fVbeX1Vwvqq0mh17w0uoP6ej5y

domingo, 10 de setembro de 2017

Behind the German veil

Trechos de Behind The German Veil (1918), de J.M. De Beaufort.


"We have nothing to hide," thundered Major Herwarth von Bitterfeld, of the Intelligence Service. "The German Veil is only another of the many inventions of our enemies, chiefly the English. You can see everything in Germany; go anywhere, everything is open and above board."

- - -
Germany would soon be short of everything - bread, copper, cotton, rubber, petrol - and, if you read some of the statistics given by your "experts" on German man-power, the German trenches ought to have been manned for the last six months by idiots and cripples.

- - -
Yes, perhaps Germany wants peace now, but only because she wants to have foundations left upon which to build a new organisation, a new stupendous war-machine, which in ten years from now would dwarf anything the world has yet seen, heard or imagined.

- - -
The Hindenburg letter worked like a charm; it proved a veritable golden key that unlocked almost every door, even that of General Staffs in the field. It acted like a magic carpet that transported me from Lodsz to Lille; from Wilhelmshaven to Kiel; from Hamburg to Munich; in fine, from East to West and from North to South. It was a pass on military trains; it procured me "express" motor-cars in places where it was "Strengstens Verboten" for any civilian to show his nose; it got me out of scrapes that even to-day make me feel hot and cold down my spine, and, finally, it seemed to open every German mouth from Generals down to cooks.

- - -
I have always maintained, and I do so now after several months spent in Germany, that every German is a potential spy. It is not in his character, it is his character. It lies in the Nietzschian doctrines in which he has been sedulously trained from early childhood. [...] "Win, no matter by what means, but win!"

- - -
A sub-editor, who had only recently been put in charge of the editorial department of one of the larger Berlin dailies, was reading up some of the old 1870-71 war despatches, probably to glean how to write a realistic battle-scene. It was during the fighting near Soissons. The young editor goes out to lunch and leaves one of the old clippings on his desk. Soon after the printer's foreman goes into the editorial offices and finds this cutting.

"It's awful," he exclaims, "how careless these young editors are nowadays. Here is a first-rate story, and he calmly goes out to lunch and lets it wait till after dinner." Whereupon the man sets to work, writes the headlines, edits it, and makes it fit for the press. Half an hour later Berlin gasps at the latest war news, which announces:

"The Battle of Metz. In the battles already referred to near Metz and the Vosges, the French lost in prisoners alone 173,000 men and 4,000 officers, including three Field-Marshals, one of them being Field-Marshal Bazaine."

- - -
At all times of the day and night you must be ready to answer the greeting (now de rigueur in Germany): "Gott strafe England," with an immediate: "Er strafe es" ("May He punish it"). [...]

If you happen to be alone, you can shout it down the telephone, and you will promptly receive the reply, made with great ferocity or sweetness, as the case may be, but always with enthusiasm: "Er strafe es!"

- - -
At a certain rather large dinner party, one man, who knew of some of my Luxembourg connections, leaned across the table and said: "Now your friends, the Luxembourgers, were more sensible than those stupid, hot-headed Belgians. Look at all the money Luxembourg is making these days!"

- - -
I was present at a reception the Kaiser got on his return to Berlin from a visit to the Eastern front. I was near the Friedrichstrasse Station. Never, except perhaps at American baseball and football matches, have I seen such absolutely frenzied crowds as I found that morning. The cheering seemed to make the very buildings shake. From house to house, from mouth to mouth, rang the "Hochs!" Men threw their hats up in the air, waved their sticks or umbrellas; women fluttered their handkerchiefs, and many of them, who had babies, held them up that they, too, might get a glimpse of their Sovereign. Every seat at the windows and on the roofs was occupied. The Kaiser, dressed in the simple grey field uniform, with the black and white ribbon of the Iron Cross in one of his buttonholes, entered his motor-car with a quick elastic step, at the same time bowing to left and right. His helmet, like that of every soldier and officer, was covered with the grey material which has become the fashionable colour in Germany.

- - -
Some of the most conspicuous [posters] were large yellow announcements about gold, urging everybody not to keep it in his possession, but to take it to the Reichsbank. It impressed upon you that by holding it back you were neglecting your duty to the Fatherland, and indirectly helping the enemy.

- - -
The Adlon Hotel lounge might safely be called one of the most interesting spots in all the belligerent countries. It was here that men and women of all nationalities, creeds, professions and classes foregathered. There were the hunters and the hunted; the active and the idle; journalists and journeymen; there were types that bore great resemblance to the roast-beef cheeks of merry England; there were Turks in their fez, slim Chinamen and robust Americans. Officers of all ranks and branches in their uniforms, accompanied by ladies, near-ladies and "unfortunate" ladies. All had their serious aims, and none trusted the other.

- - -
Whispering Charlie offered this same man, in my presence, to persuade the Kaiser himself to pose for his cinematograph, for the purely nominal sum of 2,000 marks (£100).

- - -
There are few articles for sale in the shops that are not decorated with a facsimile iron cross. You may buy postcards with the iron cross - natural size - on it to send to your friend at the front, or you can buy a cigarette-case with a miniature cross in one of the corners. There are pipes, pocket-books, mugs, walking-sticks, handkerchiefs, brooches, rings.

- - -
Always an interesting spot in Berlin is the corner of the Wilhelms and Dorothean Strasse, where the Staff College stands. It is now used for the administration of the casualty lists. Every new issue is pasted on the walls outside, and there you may find hundreds of people, too poor to pay the nominal sum charged for the latest copy of the casualty list, poring over them, searching for the name of son, father, husband, lover, or friend. If you remain there a little while you will usually witness some of those minor human tragedies which go to make up this stupendous one, when some old lady or man is led out of the crowd murmuring a beloved name, coupled to the final, hopeless word: "Tot, tot, tot" ("Dead, dead, dead").

- - -
At the Bavarian "Kriegsacademie" (Staff College), in Munich, which has been turned into a large hospital, I came across the first Allied prisoners of war. There were a large number of French and some English prisoners there. [They] assured me that they were being well treated and had nothing whatever to complain of.

- - -
The dear old Major, who was not at all a typical "Bavarian lion" and fire-eater, when I left suddenly asked: "Cannot America stop this wholesale murder?"

- - -
I also met the Lord Mayor of Munich, and had a long talk with him. His topic was the "Allied starvation scheme!" [...] There is only one way of bringing Germany to her knees, and that is by brute force, by successful military operations; in other words, by winning decisive battles.

- - -
One could discover the secret thought: "What else could we do but fight; we are tied to Prussia, and practically under her thumb."

- - -
The Germans are poor psychologists. A mass Zeppelin attack on London was looked upon as the greatest trump card Germany had up her sleeve. They fondly imagined that a few serious raids over London would make the British public squeal and clamour for peace!

- - -
"London is the heart and brain of this terrible war, and it should be given a taste of what war really is. A raid with some ten or fifteen of our latest Zeppelins would accomplish this thoroughly."

I was told that in February, 1915, twenty Zeppelins had been ready for a preliminary raid over London; but absolutely at the eleventh hour the plan had to be abandoned as the Kaiser refused his sanction.

- - -
"England's greatest strength, the fact of its being an island, is disappearing fast [due to the swift development of aircraft]."

- - -
Berlin is practically surrounded by Zeppelin sheds. They are at: Johannisthal (General Aerodrome), Tegel, Biesdorf, Potsdam.

- - -
Several posters and caricatures have, of course, been drawn playing on Zeppelin raids over England. Illustration facing this page is called "Zeppelinitis," and shows Nelson descending from his column to hide in the Underground Railway. Subtitle is, "The End of England's Sea-Power."

- - -
The German Intelligence Department claims exclusive knowledge of the preparation of a certain kind of sensitised paper for copying and photographing plans, maps, letters and other documents without a camera. Two pieces of glass are all that is needed. The sensitised paper and the document to be copied are placed between the glass, and at night, or in a darkened room, are exposed to candlelight for a matter of a few minutes.

- - -
Only in very rare cases, I think, have whole passports been forged. Why should they be when plenty of authentic ones can so easily be bought?

- - -
"Mobilisation of the kitchen." Since the Crown Princess coined this expression the term has become a regular German watchword. Woe betide the woman who has not answered the call to the kitchen or to the hospital, as the case may be.

One of the first things I noticed in Berlin was the entire absence of ladies - using the term here in its narrower social sense - in public places.

- - -
At the outbreak of war a great many women and girls with university degrees, stenographers, book-keepers, etc., working in offices, thought that at last their chance had come. They were going to show that they could replace the men at the heads of departments, or at whatever responsible duty might have to be performed.

- - -
"Another thing this war is teaching us, though, is that a political education is quite as necessary for women as for men. This war is going to revolutionise the position of women in this country, if not throughout the world." (Baroness von Bülow)

- - -
Most of the theatres are open in Berlin, but that also is more to keep up appearances than for business purposes. The salary of every actor and actress has been cut down to a half, sometimes to one-third. Dancers and members of the chorus receive an average of three pounds a month. At the department stores conditions are worse. Most of the girls in the stores of Wertheimer and Tietz, and in the "Kaufhaus des Westens," earn from ten to twelve shillings a week. The inadequate pay of so many women workers has had its inevitable effect on morals. The combined influences of poverty, temptation, and the nervous strain of war-time, have proved too much for many an unhappy girl.

- - -
My harvest of snapshots was prolific. It would have needed a wagon-load of films to take all the scenes I was invited to immortalise. Every one you came in contact with had something "sehr interessant," a "priceless" study to show you. Of course, nine times out of ten his own effigy was included.

- - -
I very nearly landed in prison for photographing a couple of Zeppelins. All my films were confiscated except one, an unexposed roll.

- - -
All persons who have taken photographs or moving pictures anywhere within the war zones must have three sets printed, and submit these to the Photograph Censor Department of the Great General Staff in Berlin. There they are inspected and stamped, and either passed for publication or refused.

- - -
At Insterburg, in East Prussia, where I risked a shave, the barber had decorated one of the chairs with a placard, "In this chair General von Hindenburg sat and had his hair cut." I sat in the same chair, but all I can say is, that if the General's hair was cut as atrociously as I was shaved, I think he will wait till after his triumphal march into London for the next.

- - -
A Jew was recommended for the Iron Cross. Hindenburg thought he would have his little joke with the man, and, incidentally, test the strength of his commercial instincts as compared with his patriotism. "Now tell me, comrade" asked Hindenburg, "which would you rather have - the Iron Cross or one hundred marks?"

- - -
French champagne, which, as I soon discovered, was the most popular beverage amongst the offficers of the Berlin General Staff.

Some of the most truthful information I obtained was over a bottle of Perrier-Jouet, Pol Roger, Pommery, and other French wines. If ever it needed proof, I found it in Germany that: "In vino Veritas."

- - -
A strange thing I noticed was the entire absence of beer. The strongest drink any grizzled paterfamilias was drinking was lemonade or soda-water. Naturally I at once jumped to the conclusion: "Aha! shortage." But I was wrong. When in an offhand manner I ordered a glass of "Münchener," the waiter promptly carried out my order. I was near a group of sergeants and saw them casting envious eyes at the frothing mug. Calling one of them over, I inquired about this curious phenomenon of Germans drinking lemonade. He soon explained it to me. Except at the front - that is, anywhere in the firing-line - soldiers cannot buy a drop of alcohol of any kind.

- - -
Until I met Hindenburg I always thought that the eyes of the Mexican rebel Villa were the worst and most cruel I had ever seen.

- - -
Goldap - a small East Prussian country town of some five or six thousand inhabitants - looked a bit upset. There had been considerable fighting in the streets and the neighbourhood. The Town Hall was destroyed, so was the only hotel, and the whole of one side of the market-place. The odour was not very pleasant, I must say, and evidently the process of cleaning had not yet begun. It needed it badly, because one could smell the offensive stench of dead bodies for miles around.

- - -
A Colonel of the Prussian Guards, von Arnim, showed me his sword, presented to him by a number of civil and military admirers. It seemed a magnificent piece of work. What interested me most, though, was the inscription on the blade. Translated, it read:

"Do not bare me without good reason. But when once you have drawn me from my scabbard, do not replace me till I have tasted blood."

- - -
At Allenstein large posters announced the appearance at the local cinema theatre of a film, "The Hound of the Baskervilles," Sir Arthur Conan Doyle's story. Evidently the tabooing of everything English does not include moving pictures.

- - -
"Present-day warfare, in which machine-guns play such a prominent part, demands greater physical and moral courage than was required in former wars."

- - -
The villages seemed to consist of snow houses, church spires - or what was left of them - tall factory chimney's, telegraph poles and modest wayside shrines - all were clad in a thick coat of frozen snow and ice. And all round us were the inevitable signs of old battlefields, and of an army in retreat. Shattered transport wagons, broken guns of all calibres, field kitchens, ammunition carts, sleighs, broken rifles, and leather accoutrements of all sorts, and, alas! the familiar simple wooden crosses by their hundreds and their thousands. Here and there one could still distinguish the inscriptions, but in most cases the weather had obliterated every mark of identity.

- - -
Hardly a stone's-throw from the altar stood a powerful motor-lorry, surmounted by a long-barrelled anti-aircraft gun. A bit further on a wireless telegraphy apparatus was fixed, and the operator in charge was in communication with one of the aviators flying overhead.

- - -
"Build railroads instead of forts." (Helmuth von Moltke)

- - -
To me there is nothing so pathetic, no story so human and sad, as that which is told by the four pairs of boot-soles staring at you from the back of an ambulance car.

- - -
I believe there is not another defence system in the world that can be compared with Germany's two-hundred-mile coast-line on the North Sea.

- - -
There is no organisation in Germany, not even the Navy, in which the German Army does not play some part.

- - -
Every unit of the entire system - i.e., every harbour, dockyard, fort, battery, nay, I believe almost every single large gun - is connected with the others by a strategical railroad, and, in a smaller degree, by a system of canals.

- - -
We walked back from the Casino to the Coal Harbour. Although it was after midnight, the place [Wilhelmshaven] was bristling with activity. Everything was prodigiously lighted up, and from the imperial shipbuilding yard close by came the sounds of hammering, mixed with a confused din of voices, steam-engines, and the murmurings of the sea. The air was alive, charged with electricity. You felt that here you were at the heart of things, listening to the pulse-beat of a stupendous machine, at the seat of history in the making.

- - -
One of them [Germans] had a little terrier with him. I liked him - the dog, I mean. [...] The dog was a trophy brought home by a relative of the present owner, who, serving on a submarine, had rescued him from the torpedoed Ville de Lille.

- - -
The day of my arrival in Kiel, I was invited to see some of the German warships in action - in Kiel Bay. My naval friend and another officer called for me at my hotel in a huge grey car, with Germany's coat-of-arms painted all over it. The car was a German Mercedes, and certainly built for speed. An orderly was seated next to the driver, and frequently blew a long horn of a peculiar but not unpleasant sound. Whenever the man sounded his "Ta-ri-ta-ta," man, woman, child and beast, within half a mile, ran for cover.

- - -
Herr Arthur von Gwinner, Managing Director of the Deutsche Bank; Germany's greatest financial genius; intimate friend of the Kaiser and the man behind the Bagdad Railroad:

"German militarism is nothing else but the German spirit, love of country, sacrifice."

- - -
Dr. [Walter] Rathenau expressed as his opinion that out of this war may, perhaps in the not too distant future, arise a "United States of Europe."

- - -
Krupps' man told me quite frankly that it was not copper they worried about, but the rubber and petrol supply. They are manufacturing a substitute for petrol, now called Benzol, a by-product of coke, but it also requires other ingredients, and those seem to be getting short. As for rubber, many professors of chemistry have been working for months trying to find a substitute for it. Up to a few weeks ago their efforts do not appear to have been successful.

Already early in 1915 every private car and most of the taxis had disappeared from Berlin streets. After eleven at night it is very difficult to get a conveyance of any kind.

The same informant, who must remain anonymous, said to me shortly before I left Germany: "If anything is going to break our neck, it will be rubber and petrol."

- - -
"We are all going to be losers, we are all going to be very much poorer. France will become a second-class power, Russia will have to face a revolution, and England will get off with a black eye. Austria will suffer a set-back of twenty years, and it will probably take us the best part of ten years to regain our pre-war position."

domingo, 3 de setembro de 2017

Guerra e cinema

Trechos de Guerra E Cinema (1984), de Paul Virilio.


No final do primeiro conflito mundial, quando [D.W.] Griffith chega ao front francês para rodar seu filme de propaganda, a fase arcaica da guerra já havia terminado há muito tempo, desde 1914, com a batalha de Marne, o último combate romântico. Griffith deparou com um conflito que se tornava estático e onde, para milhões de homens, a ação principal consistia em fixar-se nos territórios, camuflando-se por meses - até mesmo durante anos, como em Verdun - em meio à proliferação impressionante de cemitérios e de valas comuns. Cineasta dos antigos combates, Griffith defronta-se bruscamente com a incapacidade de dimensionar os acontecimentos, agora dependentes do desenvolvimento fulminante de novas técnicas e ciências desconhecidas que enfatizam os meios no lugar dos fins.

- - -
Se a nitro-celulose que é utilizada na fabricação de filmes virgens também é empregada na fabricação de explosivos, a divisa da artilharia - o que é iluminado é revelado - não seria a mesma do cinegrafista? Já em primeiro de outubro de 1914, a artilharia antiaérea acopla holofotes aos canhões. Em 1918, além das onze esquadrilhas de caça, a defesa do território britânico conta 284 canhões e 377 holofotes varrendo o céu. Em 9 de janeiro de 1915, quando o Kaiser ordena os primeiros ataques aéreos sobre Londres e suas zonas industriais, o DCA britânico produz filmes notáveis dos bombardeios noturnos realizados pelos Zeppelins alemães.

Pode-se avaliar aqui o impressionante atraso da Cinemática civil, ainda fortemente tributária da iluminação solar quando, desde 1904, as Forças Armadas russas já utilizavam refletores na defesa noturna de Port Arthur. Esses refletores logo seriam acoplados às câmeras-metralhadoras.

Griffith iria mostrar-se "muito desapontado com a realidade do campo de batalha", pois a facticidade da guerra moderna tornou-se realmente incompatível com a facticidade cinematográfica tal como ainda a concebemos e tal como seu público prefere. Apesar disso, Griffith obtém algumas tomadas interessantes na guerra, tendo como operador de câmera o capitão Kleinschmidt. É possível assistir a esses filmes no Imperial War Museum de Londres.

Em seguida, Griffith deixa o continente para recriar na Inglaterra batalhas que realmente se desenrolavam a poucos quilômetros de distância. Hearts of the World (1918) é rodado na planície de Salisbury.

Retornando a Hollywood, Griffith termina o filme no rancho Landsky com o orçamento reduzido, e tendo [Erich von] Stroheim como conselheiro militar. Apesar de seu roteiro banal, o filme alcança grande sucesso nos Estados Unidos e causa um forte impacto sobre a opinião pública.

- - -
Se, no fim do século XIX, o cinema e a aviação surgem simultaneamente, é somente em 1914 que o avião deixará de ser um simples meio de transporte ou de bater recordes para tornar-se um modo de ver ou talvez o último modo de ver. Ao contrário do que se pensa, a aviação de observação encontra-se na origem da força aérea. [...] Jean Renoir, que fez parte de uma dessas esquadrilhas, pediu a Jean Gabin para que em A Grande Ilusão usasse o uniforme que ele próprio vestiu durante a guerra.

- - -
A partir de 1919, Omer Locklear inicia em Hollywood a carreira de "stuntfly" (doublê aéreo) como na França Roland Toutin, o aviador de A Regra do Jogo, de Renoir, ou ainda o antigo piloto de guerra Howard Hawks, que, financiado por Howard Hughes, realiza em 1930 A Patrulha da Alvorada (The Dawn Patrol), baseando-se em suas recordações.

- - -
Os cineastas que sobreviveriam ao primeiro conflito mundial evoluíram continuamente do campo de batalha à produção de cinejornais e, mais tarde, para os "filmes de arte". Dziga Vertov, que estava entre os participantes do primeiro trem de propaganda de Lênin, em 1918, declara a respeito do "olho mecânico do cineasta":

"Eu sou o olho mecânico. Eu [...] corro diante de soldados que atiram, me deito de costas, alço voo ao lado de um aeroplano, caio ou levanto voo junto aos corpos que caem ou que voam..."

Esses cineastas, que parecem "desviar" as imagens assim como os surrealistas "desviavam" a linguagem, só seriam realmente "desviados" através da guerra. No campo de batalha, eles não se transformaram em simples combatentes, pois pensavam, assim como os aviadores, que pertenciam a um tipo de elite técnica. O primeiro conflito mundial lhes revelou a tecnologia militar em ação como um último privilégio de sua arte. É interessante constatar a formidável fusão/confusão criada por esta surpresa tecnológica no conjunto da produção de vanguarda do imediato pós-guerra. Ainda que os documentários de guerra e os documentos cronofotográficos aéreos permanecessem inéditos como segredo militar ou fossem abandonados e julgados desinteressantes, principalmente nos Estados Unidos, os cineastas vão oferecer esses efeitos tecnológicos ao grande público como um espetáculo inédito, um prolongamento da guerra e de suas destruições morfológicas.

- - -
[...] Henny Porten, vedete alemã lançada em filmes de propaganda antifranceses, que se tornaria uma das primeiras pin-ups famosas, tendo suas fotografias afixadas nos alojamentos militares de 1914.

O olhar obsceno que o conquistador militar lança sobre o corpo distante da mulher é o mesmo dirigido ao corpo territorial desertificado pela guerra, precedendo assim ao voyeurismo do diretor, que enquadra o rosto da estrela como se filmasse uma paisagem com seu relevo, lagos e vales que ele deveria iluminar com uma câmera que, segundo [Josef von] Sternberg, o inventor de Marlene Dietrich, atingia à queima-roupa (muitos dos diretores importados pelos americanos depois de 1914 participaram da guerra, principalmente nos exércitos austro-húngaros ou alemães).

- - -
[Griffith] defrontou-se com uma nova e "intolerável" surpresa técnica no campo de batalha militar-industrial: desta vez é a câmera civil que, apesar de sua invenção recente, parece pré-histórica diante dos progressos fulminantes do equipamento militar. A fase áurea de Griffith viria a encerrar-se pouco depois da guerra, por volta de 1922. Abel Gance, grande admirador de Griffith e quatorze anos mais jovem do que este, também trabalhou para o exército durante o primeiro conflito mundial e realizou seu J'Accuse em 1917 - enquanto os soldados se concentravam no front -, beneficiando-se da figuração de combatentes feridos, reformados ou em convalescença (incluindo Blaise Cendrars entre outros). Gance dá ao cinema uma definição próxima daquela da máquina de guerra e sua fatal autonomia: "Mágico enfeitiçador, capaz de proporcionar aos espectadores, em cada fração de segundo, esta sensação desconhecida de ubiquidade em uma quarta dimensão, suprimindo o espaço e o tempo."

[...] O cinema não seria mais do que um gênero bastardo, um parente pobre da sociedade militar-industrial.

- - -
Enquanto, depois de 1914, multiplicam-se em Hollywood os mais extravagantes movimentos de câmera, na União Soviética, Eisenstein fala da série de "explosões" que movem um filme. "O conceito de colisão, de conflito, é a expressão, na arte, da dialética marxista."

- - -
Imediatamente surge uma indústria de massa que processa diretamente o realismo do mundo através da aceleração cinemática, um cinema fundado no desarranjo psicotrópico e na perturbação cronológica. Este novo cinema destina-se especialmente às camadas de espectadores cada vez maiores que, depois de estarem ligadas à vida sedentária, voltaram-se à mobilização militar, ao exílio da imigração, à proletarização nas novas metrópoles industriais e à revolução. Com a guerra, todo o mundo circula, até mesmo os mortos.

- - -
Se, em 1848, Stuart Mill escreve, em seus célebres Princípios de Economia Política, que produzir é mover, a partir de 1914 o cinema se tornará uma potente indústria partindo do princípio de que mover é produzir.

- - -
Significativamente, o star-system triunfará depois de 1914 com o novo cinema industrial, no momento em que a ilusão de ótica se confundirá não somente com a ilusão da vida, mas também com a ilusão da sobrevivência.

- - -
Na última versão de J'Accuse, de Abel Gance, soldados mortos se levantavam e, em frente ao ossuário de Douaumont, desfilavam em meio aos vivos como aterrorizantes hologramas.

Depois de 1914, enquanto a Europa é coberta por cenotáfios e mausoléus indestrutíveis erguidos - como o próprio Douaumont - em homenagem a seus milhares de mortos, os americanos - que sofreram poucas baixas - erguem seus grandes templos de cinema, semelhantes a santuários desativados onde, segundo Paul Morand, o espectador experimenta uma sensação de fim do mundo em um ambiente de missa negra e profanação. Nos últimos anos, alguns estudos foram consagrados a estes palácios de cinema que se espalharam por todo o mundo como moda e vieram a desaparecer rapidamente nos anos sessenta, em um fenômeno que indica claramente a necessidade histórica do cinema no período entre as duas guerras mundiais.

- - -
"Death is just a big show in itself" (A morte em si é exatamente um grande espetáculo), afirmava Samuel Lionel Rothapfel, filho de um sapateiro e ex-fuzileiro alemão que inventou a primeira sala de cinema batizada como catedral, o Roxy.

- - -
"Eu atribuo a origem de Hollywood à Primeira Guerra Mundial", afirmava Anita Loos. A cidade-cinema da era militar-industrial (Cinecittà, Hollywood) sucede à cidade-teatro do Estado-Cidade antigo. No início, os estúdios e as salas de projeção eram construídos nos subúrbios como as antigas necrópoles, pois o teatro ainda era empiricamente reconhecido como detentor da cidadania e fonte de relações vivas, ao passo que o cinema mudo era marginal e destinava-se a uma população ainda não integrada.

- - -
Desde que, em 1914, o cinema tem seu papel cívico evidenciado, passa a existir um regime de liberdade vigiada e instala-se um sistema de regulagem da produção cinematográfica, orientado pelos métodos de desinformação empregados na propaganda de guerra.

- - -
Quando, depois de 1916, os Estados Unidos finalmente decidem participar da guerra, todos que trabalhavam em Hollywood foram tomados por um verdadeiro delírio patriótico, relembra Jesse Lasky. Passa-se facilmente da ficção cinematográfica à ficção da guerra em que Cecil B. de Mille é o capitão improvisado e o contingente do estúdio forma a "Lasky Home Guard". Todas as quintas-feiras à noite, a grande família do cinema desfilava pelo Hollywood Boulevar armada com fuzis cenográficos e usando uniformes retirados da seção de figurinos do estúdio. A senhora De Mille e Mary Pickford transformavam-se em belas enfermeiras e percorriam as ruas da cidade se espantando em não encontrar feridos. Na Wall Street, Fairbanks e Chaplin discursavam para imensas multidões que nem mesmo os ouvia, pois na época só se podia dispor de um simples megafone para falar em público. A ausência do som não incomodava uma multidão habituada tanto ao cinema mudo quanto ao mutismo dos chefes de Estado. Subjugada pela mímica dos atores, a multidão se separava de seus dólares em benefício do Esforço de Guerra como jamais havia feito por qualquer político.

- - -
1904 é o ano da morte de Etienne-Jules Marey, elo essencial entre a arma automática e a fotografia instantânea. Marey foi o inventor do fuzil cronofotográfico, que precedeu à câmera dos irmãos Lumière. [...]

A partir do momento em que nos lembramos de que foi durante a Grande Guerra, trabalhando no aperfeiçoamento da telemetria de artilharia, que o professor de óptica Henri Chrétien descobriu as bases da técnica que, 36 anos mais tarde, viria a chamar-se "Cinemascope", pode-se dimensionar melhor a coerência fatal que sempre se estabelece entre as funções do olho e da arma.

- - -
Pode-se imaginar a importância estratégica da ótica durante o primeiro conflito mundial observando que a fabricação francesa de vidros óticos (lunetas de regulagem de tiro, periscópio, telêmetro, goniômetro, objetivas fotográficas e cinematográficas etc.) passará de quarenta para 140 toneladas por ano, representando apenas a metade da produção total dos aliados.

- - -
É a aviação que ilumina a guerra e torna os locais visíveis em um meio que continuamente confunde as armas e os explosivos de alta potência; mas estes olhos serão, antes de mais nada, os olhos das objetivas das primeiras câmeras de bordo. A realidade da paisagem de guerra torna-se cinemática, pois a partir de então tudo muda, tudo se transforma, as referências desaparecem umas após as outras, tornando inúteis os mapas do Estado-Maior e os antigos relevos topográficos. Somente o obturador da objetiva pode conservar o filme dos acontecimentos, a forma momentânea da linha de frente, as sequências de sua progressiva desintegração.


Mais:
http://www.youtube.com/watch?v=PCWkgA4ZKhE
Broken Lullaby
The Shopworn Angel
http://www.filminquiry.com/german-expressionism
Universal Horror