domingo, 25 de setembro de 2016

Troupes coloniales

DU TIRAILLEUR SÉNÉGALAIS AU TRAVAILLEUR INDIGÈNE

L'ouvrage de Chantal Antier-Renaud (textes) et Christian Le Corre (illustrations) n'est pas une simple histoire des célèbres tirailleurs sénégalais sur le front de l'Ouest. Le but est bien ici de remettre l'emploi des forces coloniales dans leur contexte et de donner une vision d'ensemble de l'utilisation des indigènes: comme combattant certes, mais aussi comme ouvriers.

L'ouvrage commence par une remise en contexte très opportune sur l'Empire colonial français à la veille de la Première Guerre mondiale. On revient sur la politique coloniale de la IIIe République (qui ne fait pas forcément l'unanimité politique), sur le partage des continents entre nations européennes lors de la conférence de Berlin (1885), sur l'élaboration progressive d'un système colonial qui aboutit à la création d'un ministère des Colonies (1894), sur la bivalence de la colonisation jouant à la fois sur le rapport de force avec l'armée, mais aussi sur la conquête des cœurs avec les Églises ou l'Instruction. On donne également un aperçu de la grande diversité des statuts des colonies avec des volontés politiques différentes. Enfin, on présente quelques grandes figures de la pacification à l'image de Lyautey ou de Gallieni.

Dans un second temps, nous abordons la mobilisation croissante des colonies pour lors de la Grande Guerre, de 1915 à 1918. C'est l'occasion de revenir sur tous les avantages que pouvait tirer la France de ces forces vives, mais aussi sur toutes les difficultés engendrées. En effet, si certains officiers comme le général Mangin promurent l'utilisation de la "force noire", vantant les mérites de l'Africain obéissant, robuste et rustique qui en ferait le meilleur soldat que l'on puisse espérer pour mener une guerre en ce début de XXe siècle. Mais se posent de nombreuses questions, comme celle de la langue quand on sait que les Africains mobilisés ne parlent pas tous le français, ni même tous la même langue. C'est à cette occasion qu'apparait une forme de Français simplifié, plus accessible à tous les indigènes et permettant aux officiers français de se faire comprendre: le petit-nègre. Ainsi les officiers sont-ils formés à ce nouveau langage de circonstance afin d'éviter les quiproquos, par exemple le verbe "être" n'étant pas compris par les Africains l'officier français ne dira pas "tu es", mais "toi y en a"... Et encore faut-il anticiper d'autres occasions d'incompréhension, par exemple en ne disant pas "toi y en a prêt?" que le tirailleur comprendrait comme "as-tu ton prêt?" (la solde), mais en préférant la formule "Toi y en a paré?". Le petit-nègre est une des adaptations de l'armée française face à l'hétérogénéité de ces soldats des colonies, que le fameux "Y'a bon!" de Banania a longtemps fait perdurer dans les mémoires. Bien entendu la question du recrutement est également au cœur de cette partie avec tout le problème de quantification lié au manque de sources.

La question des modes de recrutement est aussi primordiale, le plus souvent il s'agit d'engagements volontaires, mais la pression à l'engagement (qui vient parfois du foyer même, par exemple des femmes poussant leur mari à l'engagement pour toucher des primes) relativise bien entendu cette notion de volontariat. La résistance au recrutement grandit, aboutissant même parfois à des révoltes, au Sénégal comme en Algérie. Enfin, par égalitarisme républicain, l'Afrique n'est pas la seule à être mobilisée pour la défense de la métropole et cet ouvrage aborde aussi le cas des hommes venus d'autres horizons comme les Kanaks ou encore la "force jaune" des Indochinois, considérés comme de piètres combattants, mais d'excellents ouvriers.

Comme il se doit, l'ouvrage aborde dans un troisième temps l'engagement sur le front des troupes indigènes et de la Légion étrangère de la Marne à Verdun et jusqu'à la victoire finale. Se pose notamment la question de la mixité des unités, objet de débats. Toutefois, nous ne nous restreignons pas au front européen et les auteurs nous invitent à suivre les troupes coloniales sur d'autres théâtres d'opération de cette guerre mondiale, par exemple lors de l'opération des Dardanelles, en Macédoine ou encore dans les colonies allemandes d'Afrique.

La partie suivante est consacrée à la vie quotidienne de ces hommes engagés brusquement dans la vie militaire loin de leur foyer: conditions de vie sur le front, appels à la désertion, ravitaillement adapté aux confessions religieuses des soldats, respect des traditions en matière d'inhumation, surveillance des rapports avec la population métropolitaine, lien avec les marraines de guerre... Se pose par exemple la question de l'avancement avec un plafond de verre évident: en 1917 l'armée française n'aurait compté que six officiers africains. La question de l'image transmise par la presse est aussi particulièrement abordée à travers le dessin ou la caricature qui vante les mérites du soldat indigène. Méconnu, le rôle de quelques femmes indigènes qui suivirent l'armée est également évoqué.

Enfin, la dernière partie est consacrée à tous ces hommes issus des colonies françaises qui furent mobilisés pendant la guerre sans pour autant être envoyés dans des unités combattantes. Nous parlons bien entendu des travailleurs affectés à différents emplois tant industriels qu'agricoles pour remplacer les métropolitains partis au front, mais aussi comme troupes du génie en arrière du front. Un remplacement des travailleurs français et une proximité avec les populations de l'arrière qui n'est pas sans créer de tensions: les Poilus les considèrent souvent comme des "embusqués", les syndicalistes s'inquiètent du risque de dévalorisation du travail.

NOTRE AVIS

Au final, nous avons là un ouvrage d'environ 120 pages qui permet d'acquérir rapidement une connaissance de base relativement étayée sur l'emploi des troupes coloniales durant la Première Guerre mondiale. Cette réédition de l'ouvrage paru en 2008 est accessible au plus grand nombre et la lecture sans cesse agrémentée de très nombreuses illustrations: photographies d'époque, gravures, dessins, cartes postales, Une de journaux, affiches... Les illustrations très variées font de ce petit livre un beau livre et permettent une parfaite immersion dans cette France coloniale du début du siècle dernier plongée dans le plus grand conflit qu'elle n'ait jamais connue jusqu'alors. Une très bonne occasion en ces heures de centenaire de (re-)découvrir l'univers des tirailleurs sénégalais, indochinois ou algériens, Légionnaires, Annamites, Kanaks, goumiers, turcos et autres spahis...


Fonte:
http://www.histoire-pour-tous.fr/livres/les-soldats-des-colonies-dans-la-premiere-guerre-mondiale.html

Mais:
http://www.bl.uk/world-war-one/articles/colonial-troops
http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-41458266.html

domingo, 18 de setembro de 2016

L'esercito marciava

CORRIERE DELLA SERA
24 maggio 2015

L'esercito marciava

(Paolo Rastelli)

"La guerra contro l'Austria-Ungheria che, sotto l'alta guida di S.M. il Re - Duce Supremo - l'Esercito italiano, inferiore per numero e per mezzi, iniziò il 24 maggio 1915 e con fede incrollabile e tenace valore condusse, ininterrotta ed asprissima per 41 mesi, è vinta." Iniziava così il bollettino di guerra del Comando Supremo dell'Esercito italiano numero 1278, datato "4 novembre 1918, ore 12", altrimenti detto "Proclama della Vittoria": annunciava all'Italia e al mondo che la Prima Guerra Mondiale, almeno sul nostro fronte, era finita. Al prezzo, per noi, di circa 530 mila morti e un milione di feriti e mutilati.

Un documento importantissimo che però iniziava con una bugia bella e buona: l'Esercito italiano non fu praticamente mai, nemmeno nelle tragiche giornate di Caporetto, "inferiore per numero e per mezzi" all'avversario. E comunque sicuramente non lo era quando il 24 maggio del 1915, esattamente un secolo fa, i fanti in grigioverde passarono in armi la frontiera italo-austriaca, primo atto della partecipazione italiana a quella "Grande Guerra" che già infuriava nel resto d'Europa dall'agosto dell'anno precedente.

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E' vero che le artiglierie italiane erano in parte antiquate e con poche riserve di munizioni e particolarmente deficitaria appariva la dotazione di mitragliatrici. Ed è altrettanto vero che nel corso dell'autunno-inverno 1914-15 l'Austria aveva lavorato per irrobustire le fortificazioni di frontiera già costruite su posizioni naturalmente difficili da prendere d'assalto.

Tuttavia la forza totale italiana in uomini e mezzi è tutt'altro che trascurabile: 35 divisioni di fanteria, una di bersaglieri, 4 di cavalleria e due raggruppamenti alpini, riunite in quattro armate e un raggruppamento speciale (in Carnia) schierate tra il Trentino e il mare: più che sufficienti, se ben impiegate e concentrate in un punto strategico, a mettere in difficoltà e forse a travolgere le deboli forze austriache.

Ma il Capo di Stato maggiore italiano, il 64 enne generale piemontese Luigi Cadorna (figlio di Raffaele, il conquistatore di Roma nel 1870, e padre di un altro Raffaele che nel 1944, dopo l'8 settembre, diventerà capo del Corpo volontari della Libertà, il braccio militare della Resistenza anti nazista), non si sente tranquillo e avanza con prudenza. Anche perché la mobilitazione e la radunata italiana, iniziate il 4 maggio con l'impiego di ben 7.000 convogli ferroviari, richiedono 43 giorni invece dei previsti 23 per tutta una serie di disguidi organizzativi e le grandi unità ci mettono non poco a completare i ranghi.

Gli austriaci (che il 2 maggio avevano riportato a Tarnow-Gorlice, nella Polonia austriaca, una grande vittoria sui russi) hanno così tutto il tempo di far rientrare dal fronte orientale e settentrionale non meno di otto divisioni. Quando il 23 giugno, dopo una serie di piccole scaramucce lungo la frontiera, si scatena sull'Isonzo il primo attacco italiano in grande stile contro la vera linea di resistenza austriaca, il dispositivo avversario è ormai consolidato e in grado di respingerlo senza eccessive difficoltà. L'occasione di una rapida vittoria, se mai c'era stata, è persa per sempre.

A questo punto può essere interessante aprire una digressione per sottolineare quella che appare una costante italiana nella due guerre mondiali e più in generale ogniqualvolta la compagine nazionale venga chiamata a una prova significativa le cui conseguenze ne potrebbero mettere a dura prova la stessa esistenza: la perenne sottovalutazione della propria forza e la sopravvalutazione di quella avversaria. Come se esistesse, nel profondo della coscienza nazionale e indipendentemente dalla forma di governo (sia esso un parlamentarismo notabilare come nel 1914 oppure una dittatura a partito unico come nel 1940), un senso di precarietà e di inadeguatezza alle grandi prove che ci porta ad autocondannarci a un rassegnato fallimento indipendentemente dalle condizioni oggettive.

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Nel 1914-15 i timori di militari e politici si fanno sentire in ben due occasioni. Una prima volta nell'agosto-settembre del 1914 quando, dopo la denuncia da parte nostra delle inadempienze austriache nell'ambito della Triplice Alleanza (Vienna non ci aveva consultato, come era tenuta a fare, prima di presentare l'ultimatum alla Serbia), il governo Salandra dichiara la neutralità e subito comincia a trescare con Francia e Inghilterra. A quel punto gli austriaci, già impegnati a fondo con Russia e Serbia, erano praticamente indifesi ma Cadorna, dopo un iniziale entusiasmo bellicista, è costretto a fine settembre a dire ai politici che i magazzini di vestiario ed equipaggiamento sono vuoti e non in grado di sostenere una campagna invernale. Come fece notare dopo il conflitto il generale Bencivenga, che durante la guerra diresse la segreteria del capo di Stato Maggiore, "la questione delle dotazioni fece perdere di vista il grande risultato militare che si sarebbe potuto raggiungere con poche centinaia di migliaia di uomini (per i quali erano assicurati tutti i mezzi occorrenti) entrando subito in azione. Valevano più queste poche centinaia di migliaia di uomini in ottobre o novembre 1914 che il doppio nel maggio 1915. Nessun ostacolo serio avremmo trovato allora per superare la linea dell'Isonzo…" (Cadorna di Gianni Rocca, Mondadori, 1985). Una seconda occasione fu mancata, come abbiamo visto, non imponendo alle truppe e ai comandi di grandi unità un atteggiamento più aggressivo e uno spiegamento più rapido nel maggio del 1915.

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Da una guerra all'altra cambiò l'avversario ma non la nostra percezione di noi stessi come destinati a perdere o comunque a non vincere con le nostre forze di fronte ad avversari sempre percepiti come invincibili. A tal punto che, una volta vinta la Prima Guerra Mondiale, ci convincemmo di averla persa perché non tutti i nostri obiettivi territoriali erano stati raggiunti. E il mito della vittoria mutilata avrebbe dato linfa al fascismo e, in definitiva, a un'altra guerra.

Nel maggio 1915 il fronte italo-austriaco ha la forma di una grande S coricata sul fianco sinistro, andamento genericamente ovest-est e lunghezza di circa 600 chilometri. Dallo Stelvio verso est, la prima curva della S ha la convessità rivolta verso l'Italia, un grande saliente che protegge il Trentino austriaco e il Tirolo e che minaccia il Veneto. Proseguendo verso oriente, la S si raddrizza in Carnia e poi protende la sua seconda curva verso Gorizia e Trieste raddrizzandosi e finendo nell'Adriatico a ovest di Grado.

La strategia di Cadorna prevede limitate avanzate e rettifiche di fronte in Trentino e Carnia, mentre lo sforzo principale sarà effettuato a est, lungo il corso dell'Isonzo e sul Carso. L'obiettivo è sfondare nella zona di Gorizia e puntare su Trieste e Lubiana, la strada più diretta verso Vienna e la carne viva dell'Impero Asburgico. Il rischio ovviamente è che il nemico sfrutti il saliente trentino per un attacco in forze destinato a sfociare nella pianura veneta, prendendo sul rovescio tutto il fronte isontino, quei 90 chilometri scarsi lungo i quali, nella Seconda e Terza Armata, si concentra fin dai primi giorni di guerra il grosso dell'esercito italiano. Ma il Comando supremo di Cadorna spera che le forze destinate a difendere questo settore, imperniate su posizioni montuose naturalmente forti, riescano in ogni caso a reggere. E in effetti, quando l'attacco verrà, con la Spedizione punitiva del maggio 1916 (la Strafexpedition), gli austriaci piegheranno il fronte italiano catturando Asiago, ma non riusciranno a sfondarlo e dopo un mese si fermeranno esausti tra il Pasubio e l'Ortigara, a pochi chilometri dalle loro linee di partenza.

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Di offensive sull'Isonzo ce ne saranno altre nove, per un totale di 11, con un prezzo di sangue via via crescente e intervallate con lunghi periodi di stasi quando il tempo è troppo inclemente oppure gli eserciti troppo esausti. Ci saranno due fatti d'arme a spezzare la triste e sanguinosa monotonia delle spallate sul Carso: la Strafexpedition di cui si è già detto e la luminosa presa di Gorizia, il 9 agosto del 1916, frutto finalmente di un combattimento manovrato (rimasto poi episodio isolato) reso possibile dallo sbilanciamento dell'esercito austriaco proprio in occasione della Spedizione punitiva.

Poi nell'ottobre del 1917, toccò al nemico dare una spallata al nostro schieramento troppo sbilanciato in avanti. E fu la dodicesima battaglia dell'Isonzo, fu Caporetto, fu la tragedia, la ritirata fino al Piave, la resistenza, la nascita della leggenda nazionale.

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A questo punto sorge spontanea una domanda. Cadorna non sapeva quello che era già successo sui campi di battaglia di Francia? Non gli aveva detto nulla la Battaglia delle frontiere, quando i campi alsaziani e lorenesi inondati dal sole di agosto si erano coperti di migliaia di cadaveri rossi e blu dei fantaccini francesi lanciati all'attacco indiscriminato contro le mitragliatrici tedesche?

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Ma già nella Guerra civile americana, dal 1861 al 1865, la cavalleria aveva smesso di caricare con la sciabola e la lancia di fronte alle abbattute di alberi che la imbrigliavano e ai fucili rigati della fanteria che la massacravano: l'arma montata aveva abbandonato, nelle vaste pianure degli Stati Uniti, ogni velleità napoleonica ed era diventata essenzialmente una fanteria che si muoveva con maggiore rapidità, da impiegare nelle ricognizioni e nelle incursioni nelle retrovie nemiche.

Allora Cadorna era un pazzo, un incompetente, un criminale? No, era semplicemente un generale figlio del suo tempo, come il francese Joffre, gli inglesi French e Haig, i tedeschi Moltke, Falkenhayn e Ludendorff. Ufficiali nati e cresciuti nell'800, che non avevano capito fino in fondo quanto la potenza di fuoco delle armi moderne avesse cambiato il volto stesso della guerra: catapultati alla guida di milioni di soldati, con risorse umane e materiali che sembravano inesauribili, se erano costretti ad attaccare non trovavano di meglio che applicare sempre la stessa ricetta con una quantità di ingredienti sempre maggiore ma sempre uguale nella qualità, sperando di logorare il nemico prima di logorare se stessi. Per quasi tutta la guerra i generali dell'Intesa, francesi, italiani, inglesi e poi americani furono costretti ad attaccare visto che tedeschi e austriaci avevano scelto di difendersi a ovest e di picchiare sui russi a est, dove i grandi spazi e la mancanza di ostacoli naturali rendevano possibili la guerra di movimento e la manovra.

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Per molti anni, e ancora oggi, è parsa cosa buona e giusta criticare con ferocia i leader militari della Prima guerra mondiale, macellai impassibili che al sicuro nei loro castelli nelle retrovie, mandavano a morire senza batter ciglio centinaia di migliaia di uomini, per di più reagendo con punizioni draconiane, arresti, fucilazioni, decimazioni (un uomo ucciso ogni 10, indipendentemente dalle sue colpe) a ogni piccolo gesto di ribellione da parte dei loro soldati, stanchi delle inutili carneficine. E' vero, è successo, e la nostra sensibilità di moderni ne resta ancora oggi sconvolta.

Ma di recente si è andata parzialmente affermando una storiografia in qualche modo più attenta a quelle che erano le opzioni dell'epoca a disposizione di un generale. Avevano qualche altra possibilità di agire, visto che la guerra andava combattuta e di pace non si parlava, visto che proprio gli immensi sacrifici di vite compiuti ogni giorno imponevano a popoli e governi di andare avanti per non rendere tutto vano attraverso una pace senza vittoria?

Come è già stato sottolineato ("Distanze grandi, disciplina feroce: leoni in battaglia agli ordini di asini", Corriere della Sera, 25 giugno 2014) la possibilità di superare i difensori senza perdere slancio e quindi ottenere uno sfondamento definitivo che rimettesse in movimento i fronti congelati alla fine del 1914 era al di là delle capacità dell'epoca: niente carri armati (i primi, rudimentali, apparvero nel 1916) per sfondare, niente paracadutisti ed elicotteri per un aggiramento verticale, controllo di fuoco dell'artiglieria ancora rudimentale, aviazione con poco o nullo carico bellico offensivo. E soprattutto nessuna capacità di controllo del campo di battaglia. I progressi della tecnologia militare, la capacità di uccidere delle armi, la quantità di uomini che si potevano trasportare, nutrire e rifornire sul campo di battaglia avevano di gran lunga superato la capacità dei comandanti di incanalare e guidare le forze che avevano a disposizione.

Nel 1815 a Waterloo il duca di Wellington aveva mantenuto una salda presa sulla battaglia cavalcando lungo i 4-5 chilometri dello schieramento alleato e mandando i suoi ordini con gli aiutanti di campo che in pochi minuti raggiungevano ogni punto dello scontro. Il 1° luglio 1916, sulla Somme, gli anglo-francesi attaccarono su un fronte di 40 chilometri, ma le loro possibilità di comunicare, una volta cominciata l'avanzata, con i cavi telefonici spezzati dall'artiglieria e in assenza di radio portatili o almeno montate sugli aerei, in mezzo al fumo e alle esplosioni, erano più o meno quelle di Wellington, staffette e piccioni viaggiatori, ma in un ambiente infinitamente più ostile e mortale. Così qualunque successo non poteva essere sfruttato e qualunque ostacolo non poteva essere superato dall'azione di comando.

Sempre sulla Somme, racconta lo storico inglese John Keegan, si calcolò che ci volevano in media otto ore perché un messaggio raggiungesse il fronte dal quartier generale di divisione e lo stesso tempo era necessario per il percorso inverso. Il che voleva dire 16 ore tra la segnalazione di una forte resistenza sul fronte e le disposizioni di un comandante per superarla. E in 16 ore i difensori avevano il tempo di rinsaldare le linee.

Solo i tedeschi trovarono alla fine una prima rudimentale chiave per scardinare i lucchetti della guerra di trincea: nel 1917 sul fronte italiano e nel 1918 su quello anglo-francese dissero basta alle avanzate massicce e mandarono avanti piccoli gruppi d'assalto, potentemente armati con tutto ciò che la tecnica era riuscita a elaborare (mitragliatrici leggere, lanciafiamme, artiglieria mobile) che senza curare la protezione dei fianchi, una volta sfondata con l'artiglieria pesante e i gas la posizione del nemico, ne mettevano in crisi il dispositivo attaccandone le retrovie. Non riuscirono a spuntarla perché ormai erano troppo deboli e sia gli italiani che inglesi e francesi arretrarono e riuscirono a resistere.

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Cadorna nel 1915-17 aveva gli stessi problemi e tentò di risolverli nello stesso modo, attaccando in continuazione e senza badare alle perdite. Di suo ci metteva anche una certa rigidità caratteriale, che gli impediva di accettare critiche (perfino da parte del governo che avrebbe dovuto in realtà essere il suo superiore) che in qualche misura ne mettessero in pericolo l'autorità. Come fa notare Gianni Rocca nella sua biografia del generale, aveva appreso, dai racconti del padre, i guasti che aveva provocato nel 1866 la mancanza di unicità nel comando e, una volta divenuto capo supremo, si era regolato di conseguenza: il comandante era lui e lui solo.

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Il generalissimo era propenso a dare la colpa agli altri, e in particolare ai soldati, se gli obiettivi non venivano raggiunti. "Gli uomini non si battono, non hanno abbastanza slancio", era una delle spiegazioni preferite degli insuccessi non solo di Cadorna ma anche di molti altri generali in tutti gli eserciti. Generali che oltretutto, essendo spesso per nascita e milieu culturale degli uomini d'ordine, erano più che propensi a vedere, in ogni esitazione dei sottoposti, non solo e non tanto la paura e la stanchezza di fronte a un massacro interminabile ma soprattutto i sintomi di una vigliaccheria ispirata dal sovversivismo, sovversivi essendo per definizione i partiti socialisti che tra fine '800 e inizio '900 si erano affermati come grande forza popolare in tutti o quasi i Paesi europei. Poco contava che, una volta arrivata la chiamata alle armi, gli stessi partiti socialisti si fossero squagliati come neve al sole preferendo arruolarsi (non solo in senso figurato) sotto le bandiere del nazionalismo dimenticando l'internazionalismo proletario. Il pericolo rosso era in agguato e andava sorvegliato e combattuto senza pietà, con le fucilazioni se occorreva. Quando arrivò il disastro di Caporetto, il primo comunicato del comando supremo parlava di "mancata resistenza dei reparti della Seconda armata, vilmente ritiratasi senza combattere o ignominiosamente arresasi al nemico": in pratica Cadorna, per giustificare la sconfitta figlia essenzialmente di uno schieramento sbagliato e di un'inferiorità culturale di fronte ai nuovi metodi di attacco del nemico, accusava di vigliaccheria metà del suo esercito. Solo dopo l'intervento del governo, il bollettino fu modificato in "La violenza dell'attacco e la deficiente resistenza di taluni reparti della Seconda armata ecc. ecc.". Un po'meglio, ma non poi tanto.

Cadorna ebbe però due grandi meriti: quello iniziale di creare quasi dal nulla e poi governare con mano di ferro un grande esercito moderno in un Paese contadino e arretrato. Un merito su cui ora, avvolti nel nostro meritevole e scontato pacifismo, è facile storcere il naso ma che era richiesto dal momento storico e dal governo del Paese. E poi di non perdere la testa di fronte alla tragedia del 1917, predisponendo la ritirata e conducendola, pur tra esitazioni e tentennamenti, fino al Piave (lui avrebbe voluto fermarsi sul Tagliamento ma gli austro-tedeschi furono più veloci).

Ma combattere l'ultima battaglia non spetterà a lui (che nel frattempo aveva comunque consigliato al governo di considerare l'eventualità di una pace separata). L'8 novembre del 1917 il Re gli chiede le dimissioni. Toccherà al napoletano Armando Diaz, nuovo Capo di Stato maggiore, resistere sul Piave e poi lanciare un anno dopo (tardivamente, a nemico ormai sconfitto non tanto sul campo ma soprattutto sul fronte interno, con l'impero multinazionale degli Asburgo in disfacimento) l'offensiva vittoriosa di Vittorio Veneto e mettere la firma sotto le ultime righe del Bollettino della Vittoria, quello che iniziava con una bugia ma si chiudeva con una verità: "I resti di quello che fu uno dei più potenti eserciti del mondo risalgono in disordine e senza speranza le valli che avevano disceso con orgogliosa sicurezza."


Fonte:
http://reportage.corriere.it/cultura/2015/lesercito-marciava

Mais:
http://www.corriere.it/cultura/speciali/2014/prima-guerra-mondiale/index.shtml
http://www.youtube.com/playlist?list=PLwLLNWy8OTbF3RT5S8DW_INdcUgzaRQCi

domingo, 11 de setembro de 2016

George Grosz

Trechos de George Grosz: An Autobiography (1946).


What is there to say about the First World War in which I was an infantry soldier? Of a war that I never liked from the start and with which I never identified? I was interested in politics, but had grown up in the spirit of humanism. War meant horror, mutilation, annihilation.

Of course there was some sort of mass enthusiasm in the beginning. And it was real. But the intoxication soon blew over, and what was left was great emptiness. The flowers on the helmets and gun barrels quickly faded. War then meant anything but enthusiasm; it became filth, lice, stupor, disease and mutilation. The heroism of some idealists and their complete devotion to their country did exist, but these virtues had their reverse side too, and they finally came out even. "Enthusiasm is not simply a herring that you can pickle," said the people.

Then, when it all bogged down in defeat a few years later, when everything collapsed, nothing was left for me and most of my friends but disgust and horror. After all, my fate had made an artist of me, not a soldier. The effect the war had on me was totally negative. It had never been the "liberation" felt by some. It is true, of course, that war not only arouses suppressed forces slumbering in us, but also really does liberate some people, be it from a hated environment, the slavery of daily work, or the burden of one's own personality. That is one of the mysteries that will perpetuate wars forever.

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Belief? Ha! In what? In German heavy industry, the great profiteers? In our illustrious generals? Our beloved Fatherland? At least I had the courage to voice what so many were thinking. Madness, probably, rather than courage.

I could write pages about this much discussed subject, but everything I have to say can be seen in my drawings.

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In 1916 I was discharged from military service, but not quite. I was told it was a sort of furlough, and I would be called back again. The Berlin to which I returned was cold and grey. The crowded cafés and bars were in uncanny contrast to our dark, gloomy, unheated living quarters. The same soldiers who had been singing and dancing there and hanging tipsily on the arms of prostitutes in another time could be seen dragging themselves morosely through the streets, still covered with dirt from the trenches, going from one railroad station to the other.

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The catastrophe had begun. The storm of war, so recently praised for its cleansing effect, had broken; the lovely phrases had become stale-smelling printer's ink on cheap, brownish paper and I lived in my own world, in my studio in Südende [Stephan Street, near Berlin], and drew.

I drew drunks, men vomiting, men cursing the moon with clenched fists, a murderer sitting on a packing case with the murdered woman's body inside. I drew wine drinkers, beer drinkers, gin drinkers, and a worried man washing his blood-stained hands.

I drew soldiers in action, using my sketchbooks from the war. I drew lonely little men running crazily through empty streets in flight from unknown horrors. I drew a transverse section of an apartment house: in one window a man attacking his wife with a broom, in another two people making love, in a third a man hanging from the crossbar of a window, surrounded by buzzing flies.

I drew soldiers without noses, war cripples with metal arms like crab claws; two medics strapping a raving private into a horse blanket; a one-armed soldier saluting a bemedaled lady with his remaining hand, as she takes a cookie from a paper bag and puts it on his bed. A colonel with an open fly embracing a fat nurse. An orderly emptying a pail with all sorts of bits of human bodies into a pit. A skeleton in uniform being examined for military fitness...

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That breathing spell of 1916-17 was a fertile period in my life, both realistic and romantic. My favorite colors were a deep red and a blackish blue. I felt the floor swaying beneath me, and that showed in my pictures and water colors.

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I met extraordinary people: writers, vegetarian scientists who were interested in astronomy, sculptors with persecution complexes, reformers with hidden vices, a ruined drinker who lived on translations, and painters, musicians and philosophers. What an extraordinarily interesting merry-go-round! There were night people, like moonflowers, like henbane that blooms at night near dungheaps and is poisonous, like moles who live under the earth, some of them invulnerable like salamanders whose tails grow back when cut off.

We all frequented the Café des Westens, we sat there in the late afternoon or late at night, and talked. Politically we did not agree. What we had in common - whether of "enlightened" or "religious" persuasion - was our dislike of the ruling military and industrial powers; and we knew as early as 1916 that this war would not end well.

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I had to report for active duty again in mid-1917. This time I was to train recruits and guard and transport prisoners of war. But I simply could no longer bear it. One night they found me, almost unconscious, head first in the latrine...

I lay for a fairly long time in the infirmary. All of a sudden, they said I was well. But I wasn't; my nerves were shot; I refused to get up. In fury, I physically attacked the medical sergeant. I will never forget with what lusty enthusiasm seven of my ambulatory "comrades" fell upon me. One of them, a baker in civilian life, jumped with his whole weight onto my cramped legs, happily shouting: "Gotta step on his legs, gotta keep on trampling on his legs, that'll calm him down." It did. But that incident was burned indelibly into my mind; how these harmless, ordinary people beat me up, and how they enjoyed it. There was no personal animosity. It was an unconscious principle: we are not protesting, so you can't protest either. "Let him have it, step on his legs!" Later, we probably continued peacefully to play cards, drink beer, smoke, and tell dirty stories.

That happened in 1917, a time when nobody believed in anything anymore, and we in the infirmary were fed dried vegetables, coffee made of turnips and artificial honey that affected our stomach walls. I had never really believed in the solidarity of the masses and never desired to live with the masses. [...]

I no longer have any hope for the underprivileged. I never did participate in the worship of the masses, not even at the time when I toyed with certain political theories. The war was like a mirror, reflecting all virtues and vices. But as an artist tests his drawing in a mirror, the faults stood out more clearly.

One day I was lying in the military infirmary with a heavy head, heavier than usual, and I dreamed of a straw hat and walking stick instead of a helmet and trench spade. I dreamed of a cool corner at Kempinski's and belched a bit, because the artificial honey made my stomach rebel; that luminous greyish-green, when spread on grey wartime bread, reminded me of the background of old Italian paintings. In the bed next to mine was a coachman from Berlin who had lost part of his stomach. "Look," he mumbled, half under the influence of the injections that he was constantly getting.

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They said I was to be executed as a deserter. Fortunately, Count Kessler heard about it. He intervened for me, with the result that I was pardoned, and sent to a mental home for war casualties. Just before the end of the war I was discharged for the second time, but with the proviso that I would soon be recalled.

I thought the war would never end. Perhaps it never really did? Peace was proclaimed, but not everybody was drunk and happy. Fundamentally, people had remained the same, with a few differences: the proud German soldier had become a beaten, weary soldier; the people's army had fallen apart just like the uniforms and ammunition pouches made of poor ersatz material. I was not disappointed that this war was lost. I was only disappointed that people had borne and suffered it so long, and that nobody had followed the few voices that were raised against that mass slaughter.

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I went back to live in Berlin. The city looked like a grey corpse made of stone. There were cracks in all the walls. Plaster and paint were crumbling. The dead, dirty, hollow windows seemed still to be mourning those many for whom they had looked in vain. Those were wild years. I threw myself madly into life, and teamed up with people who were searching for a way out from this absolute nothingness. We wanted more. Just what this "more" was to be, we could not tell. But my friends and I saw no solution in negativism nor in the fury of having been cheated, nor in the negation of all previous values.

In no time I was head over heels in politics. I made speeches, not really from conviction but rather because there were people standing round all day long arguing and my previous experiences had not taught me any better. My speeches were silly repetitions of liberal banalities, but as my words flowed as smoothly as honey, I ended up by believing the nonsense myself, intoxicated by the noise of my own voice. Once I was even hoisted on a man's shoulders, amid shouts of "Long live the proletariat!" As usual, I had been propounding a subject of which I knew nothing: academic freedom.

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I totally forgot who I was. The "movement" influenced me to such a degree that I considered all art senseless unless it served as a weapon in the political arena. My art was to be gun and sword; I considered my pencils as nothing but straws unless they served the battle for freedom. What sort of freedom? I never wondered about that.

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In reality, the times were tired and not at all funny. Tired and not at all funny, the soldiers crept back into town, sometimes with a red cockade on their caps.

I remember my old friend and brother-in-law Otto Schmalhausen returning from the Eastern front. I went to meet him at a Berlin railway station. The streets were dark, as the powerhouse was on strike or occupied by Reds. And anyhow, there was an eight o'clock curfew, after which nobody was supposed to be in the street. A feeling of civil war was smoldering in the air.


Mais:
http://docs.google.com/file/d/1CqfkYINpnG75vzA5MFMHkumttqPygZpI
http://www.moma.org/artists/2374
http://www.abcgallery.com/G/grosz/grosz.html

domingo, 4 de setembro de 2016

Ninguém é perfeito

Trechos de Ninguém É Perfeito (2002), biografia de Billy Wilder escrita por Charlotte Chandler.


Depois do começo da guerra em 1914, Billie passou o mês de agosto com sua avó. Estava quente, e ele passou a maior parte do tempo dentro de casa, sentado numa cadeira de balanço Thonet, lendo e pensando.

Então, repentinamente, tiveram que fugir para Nowy Tang porque a guerra estava chegando perto demais.

Era o começo da vida de Billy Wilder como refugiado, embora para uma criança, parecesse uma aventura. Foram para o Hotel City, na Cracóvia.

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Então, o aparentemente imutável mundo do Império Austro-Húngaro mudou.

"Eu estava no hotel de meu pai na Cracóvia, em junho de 1914, e havia pessoas sentadas no terraço comendo e bebendo enquanto a orquestra tocava a abertura de O Poeta e o Camponês de von Suppé. Meu pai foi até o palanque dos músicos, fez um sinal para que a orquestra parasse de tocar e disse: 'Senhoras e senhores, não haverá mais música hoje. Nosso arquiduque Ferdinand foi assassinado em Sarajevo.'"

A Primeira Guerra Mundial começou cerca de um mês depois. Numa decisão que veio a ser desastrosa, as forças de reserva da monarquia foram enviadas ao front sérvio no final de julho, expondo o front galego a um avanço russo.

Temendo uma invasão dos russos pelo leste, os que puderam partiram, lotando os trens. A família Wilder, sem conseguir lugar, teve de viajar de volta a Viena de carruagem e cavalo alugados. Ao contrário de muitos, no entanto, tinham um lar para o qual retornar em Viena.

"O tempo de meu pai estava contra ele. Uma bala em Sarajevo matou o sobrinho de Franz Joseph. Mas ela também atingiu nossa família. O mundo ainda não superou aquilo. O mundo no qual eu havia nascido, a monarquia austro-húngara, havia sido aniquilada. Não sabíamos o que estava por vir."

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Em 21 de novembro de 1916, depois de um reinado de 68 anos, o imperador Franz Joseph I morreu aos 87 anos de idade.

Max Wilder, ciente da magnitude do momento, escolheu um local ideal para ele e seu filho de dez anos verem o cortejo fúnebre. Levou Billie ao Café Edison, de cujo ângulo privilegiado poderiam observar toda a procissão.

Max comprou de um vendedor um programa de lembrança para o filho e disse para guardá-lo. "Era exatamente como os que recebemos no teatro. Eu o perdi há muito tempo - como minha vida em Viena."

"Alguém disse a meu pai que antes de o caixão ser fechado, Katharina Schratt, a atriz-amante do imperador, colocou duas rosas brancas sobre o peito dele. Na época, eu não sabia o que era uma amante. Mal sabia o que era uma atriz, mas fiquei muito impressionado com aquelas duas rosas. Lembrei-me daquelas rosas anos mais tarde para a cena do funeral em Fedora."

"Meu pai disse: 'Você se lembrará deste dia pelo resto de sua vida.' Ergueu-me sobre uma mesa de mármore ao lado de uma janela no segundo andar, de onde eu podia olhar para fora e ver as pessoas formando filas compridas e silenciosas ao longo da rua. Jamais esquecerei aquele silêncio."

"Depois de uma longa espera, o cortejo fúnebre passou, lentamente, com todas as pessoas vestidas de preto. Nunca tinha visto tanto negro. Os homens vestiam ternos pretos, e os soldados, uniformes pretos."

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"Meu pai apontou para o carro fúnebre e disse: 'Ali está o que restou de seu velho imperador.' Então apontou para um menininho montado sobre um cavalo e disse: 'Ali está seu futuro imperador, Otto von Habsburg.' Bom, meu pai não estava sempre certo."

Vinte e cinco anos mais tarde, depois que Billy Wilder havia se tornado um dos mais importantes roteiristas de Hollywood, recebeu uma visita na Paramount que o fez recordar aquele momento.

"Era Otto von Habsburg. Ele queria saber se era o momento certo para um filme espetacular sobre a monarquia do Danúbio."

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VIENA, CIDADE DOS SONHOS PERDIDOS

"Em Viena, durante a Primeira Guerra Mundial", disse-me Wilder, "todo mundo tinha fome. Eu varria as ruas para conseguir um dinheirinho extra e comprar um pouco de comida. Meu irmão e eu ficávamos o dia numa fila para conseguir algumas batatas. Às vezes fazia muito frio. Era o Hungerwinter [Inverno de fome]."

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"Durante a guerra, meu pai foi soldado da reserva do exército. Foi o único período em que teve um emprego normal. Na guerra, as pessoas faziam o que precisavam fazer. Era um tempo para sobreviver um dia de cada vez."

Quando o Hotel City transformou-se numa empresa falida num país estrangeiro, a Polônia, Max Wilder viu-se forçado a vender seu sonho pelo que conseguisse. "O Império Austro-Húngaro estava quebrado. Muitos haviam morrido por nada."

Em novembro de 1918, o armistício detonou a desordem em Viena. "Os soldados voltaram. Havia aqueles que deixaram pedaços de si mesmos nos campos de batalha - uma perna, um braço, um olho. Eles acreditavam que seriam recebidos como heróis. Estavam errados. As pessoas não queriam ser lembradas do que houve. Os soldados rapidamente trocaram os uniformes por roupas civis. Dava para saber que eram soldados porque, como não haviam se alimentado direito no front, as roupas ficavam folgadas neles. O resto de nós também estava magro, mas as roupas haviam se acostumado a isso."


Mais:
http://www.youtube.com/watch?v=54JQqxcqsWQ
http://www.youtube.com/watch?v=7jOVRKzwURY